Ces 15 et 16 avril se tient la première des trois conférences prévues par Google pour faire le point sur leprojet Ara avec les développeurs. Si le fil conducteur se veut « technique », un certain nombre d’informations pratiques ont été confirmées d’emblée.
La conférence a commencé sur une note on ne peut plus adaptée : si la casse quelques heures auparavant de l’écran du seul exemplaire plus ou moins fonctionnel avait quelque chose de frustrant, cela a été l’occasion pour les ingénieurs de la division ATAP (Advanced Technologies and Products) d’illustrer tout l’intérêt de leur concept : la possibilité de remplacer le module écran sans avoir à démonter l’engin. Une fonction qui n’est toutefois pas encore réellement utile, la compatibilité avec Android n’étant toujours pas de mise.
Prévue pour une prochaine mise à jour du système — qui sera de toute façon propre au mobile modulaire — cette compatibilité devrait être accompagnée d’un premier jeu de pilotes mis à disposition dès décembre prochain. Une échéance qui laissera quelques semaines pour préparer l’engin à son lancement — en bêta —, prévu, lui, en janvier prochain. Un agenda serré qui place les prochaines conférences de développeurs en juillet et septembre prochains.
Google prévoit, pour la commercialisation et l’échange de modules, de mettre en place une sorte demarketplace, tandis que trois formats d’endosquelettes sont à l’ordre du jour : un « bâton » de 10 x 4 cm, un smartphone moyen de 12 x 6 cm et un plus grand modèle de 14 x 8 cm. Le tarif le plus accessible prévu est toujours de 50 $, Google visant en particulier les pays émergents. Le projet Ara se veut d’ailleurs un grand ami de nos portefeuilles, puisque la longévité annoncée des endosquelettes, de l’ordre de 5 ans, surpasse assez largement celle des smartphones qui dominent actuellement le marché.
Mais le téléphone modulaire de Google ne présente pas que des avantages. L’épaisseur et le poids des prototypes sont aussi sensiblement supérieurs à ceux des champions de la finesse actuels (6 à 7 mm), et l’autonomie est, de l’aveu même des membres de l’équipe ATAP, problématique. Le changement régulier de batterie paraît toutefois, eu égard à la nature du projet, une solution envisageable, même si on n’appréciera guère de se balader avec deux batteries de rechange dans une poche de chemise. Le choix d’une technologie plus performante mais moins durable est également envisagé.
Surnommé « Gray Phone » (téléphone gris) en interne en raison de sa couleur par défaut avant personnalisation (couleur et texture), le téléphone modulaire Ara semble se rapprocher inexorablement de sa commercialisation en dépit de l’absence de prototype réellement fonctionnel. Gageons donc que Google a tout ce qu’il faut dans sa manche pour habiller le mobile d’un Android sans faille en temps et en heure.
source:lesumeriques